Stabilité et mobilité de la colonne vertébrale
À quand remonte la dernière fois que vous avez fait l’effort de bouger toute votre colonne vertébrale? Selon Joseph H. Pilates, créateur de la méthode Pilates (appelée « contrôlogie » au départ), si à 30 ans votre colonne vertébrale est raide, vous êtes vieux, et si à 60 ans elle est complètement flexible, vous êtes jeune. La stabilité et la mobilité de la colonne vertébrale sont des éléments clés de l’intégration du tronc pratiquée en Pilates.
J’enseigne le Pilates depuis 20 ans au grand public, et maintenant, je l’enseigne aussi aux instructeurs à titre d’instructrice principale Balanced Body® au Midtown. Tous les jours, j’aide les membres à se défaire de mauvaises habitudes liées au mouvement et à se construire une base qui leur permettra de bouger efficacement. Les membres qui me consultent à propos de leurs douleurs sont souvent surpris d’apprendre que la partie de leur corps qui les fait souffrir n’est pas l’origine du mal. Par exemple, les douleurs aux genoux découlent souvent d’un problème de pied, de cheville, de hanche ou des trois. Quand le problème persiste, il entraîne une blessure au genou. Soigner le genou ne permettra donc pas toujours de résoudre le problème sous-jacent à l’origine de la blessure.
Il en va de même pour la colonne vertébrale. Mes élèves qui ont mal au cou, au bas du dos, à la tête, aux épaules ou aux hanches sont souvent soulagés quand ils pratiquent des exercices visant la mobilité de la colonne vertébrale. Chaque section de la colonne est formée de vertèbres dont la forme diffère pour favoriser l’amplitude du mouvement dans toutes les directions. Les sept vertèbres cervicales sont associées à la plus grande amplitude de mouvement dans toutes les directions et nous permettent de tourner la tête pour observer notre entourage.
Les cinq vertèbres lombaires arrivent en deuxième place pour ce qui est de la flexion, de l’extension et de la flexion latérale qu’elles permettent, mais leur forme n’est pas tellement propice à la rotation. Ce que je trouve le plus intéressant est l’amplitude de mouvement moyenne des douze vertèbres thoraciques. Souvent, la mobilité de la colonne thoracique est limitée, voire nulle. La colonne thoracique devrait permettre la flexion avant, l’extension, la flexion latérale et la torsion. La forme des vertèbres thoraciques favorise l’amplitude dans toutes les directions, mais la forme des apophyses épineuses limite l’extension. Il est donc d’autant plus important de travailler l’extension de la colonne.
Le manque de mobilité de la colonne thoracique s’accompagne trop souvent d’une hypermobilité des colonnes cervicale et lombaire. Les vertèbres cervicales et lombaires sont forcées à faire le travail des 24 vertèbres. Pas étonnant qu’un si grand nombre de personnes souffrent de douleurs au bas du dos et au cou, sans compter les tendances dysfonctionnelles causées par l’immobilité de la colonne thoracique qui se manifestent dans la ceinture scapulaire. Pour ces personnes, le simple fait d’enfiler un manteau ou de boucler sa ceinture de sécurité peut être difficile.
Joe Pilates était d’avis que la respiration, la concentration, le contrôle, la précision, le développement musculaire équilibré, le rythme, les mouvements sollicitant l’ensemble du corps et la relaxation étaient importants pour la santé et le bien-être. Le Midtown permet de cibler chacun de ces éléments de diverses manières grâce à ses programmes. Pour libérer votre colonne thoracique, passez au studio de Pilates et consultez un instructeur. N’oubliez pas que c’est votre colonne qui détermine votre âge.
Lizabeth Burrows
Balanced Body® Master Trainer